📸 Développer nos souvenirs… autrement

Anthony-Soulard
2 août
4 min de lecture

Entre images capturées et instants contemplés.

Cet article de blog est né de mon passage actuel en pause estivale et mes souvenirs nostalgiques de ces clichés chers et attendus de mon enfance et adolescence.

Il y avait ce petit clic.

Celui d’un appareil argentique confié à Papa ou à Maman.

Un clic rare, presque sacré. 12, 24 ou 36 photos. Noir et blanc ou couleur.

On posait, maladroitement, les yeux plissés par le soleil,

parce qu’on savait… que cette photo-là serait développée.

Vraiment.

Puis venait l’attente.

Le retour des vacances.

(et parfois, on constatait avec dépit… que la pellicule n’avait jamais tourné. Anecdote vécue, évidemment ☺️).

Dépôt chez le photographe.

Et puis l’ouverture fébrile de l’enveloppe en papier glacé.

On riait, on s’émouvait, on partageait,

devant un regard flou, un cadrage raté, ces paysages capturés et ces instants vécus.

Ces photos restaient.

Dans les boîtes, dans les albums, passaient dans les mains.

Et surtout… dans les cœurs.

On les contemplait.

On leur laissait le temps de parler,

de révéler ce qu’on n’avait pas vu sur l’instant.

📷 D’une image précieuse à une profusion sans fin…

Aujourd’hui, les clichés se comptent par centaines — par milliers parfois —

et se perdent dans des clouds, des disques durs, des téléphones surchargés.

On photographie tout… et on oublie parfois pourquoi.

On capture… mais que garde-t-on ?

On enregistre… mais que ressent-on ?

On stocke… mais vit-on vraiment ?

Et ce regard s’installe très tôt.

Les enfants, aujourd’hui, veulent voir tout de suite.

Dès que la photo est prise, ils tendent la main :

« Je peux la voir ? »

Ils jugent, évaluent, recommencent.

Un œil fermé ? Trop de vent dans les cheveux ? Pas de sourire assez grand ?

On efface. On zappe.

On refait.

Mais à force de chercher la photo parfaite,

on perd un peu de la vie réelle.

Cette vie floue, parfois mal cadrée, mais profondément vivante.

Cette vie qui ne se filtre pas.

Et si on réhabilitait l’imperfection dans nos souvenirs ?

Ces clichés ratés, spontanés, inattendus…

sont souvent ceux qui nous touchent le plus.

Parce qu’ils ne sont pas posés.

Ils sont présents.

Ils nous invitent à contempler autrement : avec le cœur, pas avec le jugement.

🌊 Et vous, de quoi vous souvenez-vous vraiment ?

Quand on ferme les yeux…

ce n’est pas une image qui revient toujours.

C’est une sensation.

L’odeur du sable chaud.

Le goût d’un fruit gouté sur le marché.

Le bruit des vagues ou le silence des montagnes.

Une lumière.

Une chaleur dans le ventre.

Les souvenirs les plus puissants ne sont pas toujours visibles.

Ils se gravent dans la peau, dans le souffle, dans le silence partagé.

Et parfois, ce n’est pas l’image que l’on garde,

mais ce que l’on a contemplé, doucement, sans rien figer.

Ce moment où l’on s’est arrêté,

juste pour habiter l’instant. Vivre.

✨ Revenir à l’intention, ralentir le regard

Et si cet été, on tentait autre chose ?

📸 Prendre moins de photos… mais avec plus d’intention.

🌿 Capturer moins d’images… et habiter davantage l’instant.

👁 Respirer les couleurs.

👃 S’imprégner des odeurs.

🖐 Laisser ses cinq sens devenir la véritable pellicule !

Et si on apprenait à photographier autrement ?

Par le cœur.

Par la sensation.

Par la mémoire du corps.

Ce qui peut se raviver avec un parfum, un contexte, une émotion…

Et si on choisissait, tout simplement, de contempler ce qui est là,

plutôt que de chercher à le saisir ?

💫 Une pratique simple : imprimer un souvenir autrement

Quand un moment est doux, vibrant, simple…

Au lieu de sortir ton téléphone, ferme les yeux.

Respire profondément.

Ancre-toi.

Observe ce que tu ressens : les sons, les textures, les odeurs.

Répète-toi doucement : « Je veux me souvenir de ce moment ».

Tu viens d’en faire une photo intérieure.

Et peut-être que ce sera la plus belle de ton été.

❤️ Ce que je souhaite transmettre…

En tant qu’accompagnant, j’observe combien nos mémoires émotionnelles sont puissantes, bien au-delà des images figées.

Lors d’un massage sonore, d’un moment de reconnexion, il arrive que certains souvenirs reviennent, non pas comme une photo… mais comme une onde, une vibration oubliée.

C’est cette mémoire-là que je t’invite à nourrir.

Pas uniquement celle qui s’affiche à l’écran, mais celle qui se contemple de l’intérieur,

qui ne s’efface pas,

et qui nous relie à l’essentiel.

🌅 Et si on habitait nos souvenirs ?

Cet été, je ne te dis pas de ranger ton téléphone. Car moi aussi je l’utilise.

Mais de l’utiliser autrement.

Avec parcimonie. Avec présence. Avec cœur.

Et de temps en temps,

de ne rien prendre… sauf ce que tu ressens. Capturer mais en soi, dans l’intime, l’invisible et pourtant si fort.

De ne pas chercher à capturer, mais simplement à contempler.

Et qui sait…