Se choisir, ce n’est pas égoïste. C’est vital.
- Anthony-Soulard
- 11 juin
- 2 min de lecture
Il y a eu un moment dans ma vie où tout semblait tenir debout.
De l’extérieur, du moins.
Un métier d’infirmier puis cadre de santé, de la rigueur, de la présence pour les autres.
Et cette phrase que je me répétais, comme une incantation silencieuse :
“Ça va aller. Je vais tenir. Encore un peu.”
Je savais écouter les autres.
Mais je ne m’écoutais plus.
Pas vraiment. Pas profondément.
Et un jour, le corps a parlé.
Fatigue. Palpitations. Tensions dans la nuque. Aigreurs d’estomac.
Et cette sensation étrange d’être là… sans y être vraiment.
Une phrase a surgi, presque brutalement, comme un éclair dans le calme apparent :
“Mais… qu’est-ce que je fous là ?”
C’est à ce moment-là que j’ai compris que je m’étais oublié.
On croit que se choisir, c’est se détourner des autres.
Qu’on va décevoir. Qu’on va passer pour égoïste.
Mais en réalité, ne pas se choisir… c’est prendre le risque de se perdre.
Et quand on se perd, qu’est-ce qu’il reste à offrir de vrai ?
Ce que j’ai vécu n’est pas un effondrement spectaculaire.
C’était plus subtil.
Un glissement lent, presque imperceptible, entre ce que je faisais et ce que je ressentais.
Un écart grandissant entre mes valeurs profondes et mon quotidien.
Jusqu’à ce que le corps n’ait plus d’autre choix que de me rappeler à moi-même.
La reconstruction ne s’est pas faite en un claquement de doigts.
Il a fallu ralentir. Dormir. Pleurer, parfois.
Réapprendre à prendre du plaisir sans culpabilité.
Accepter de ne pas “tenir” pour tout le monde, tout le temps.
Et je n’étais pas seul.
Il y a eu mes proches, présents, sans pression.
Et Isabelle, psychologue du travail, qui a su poser les mots justes,
m’aider à retrouver du goût à la vie.
À commencer par ce simple plat fait maison, partagé dans le silence.
Un moment banal. Et pourtant, une première étincelle de retour à moi.
Aujourd’hui, je sais que se choisir n’est pas une fuite. C’est un retour.
C’est remettre de la présence dans ce qui compte.
C’est cesser de répondre à toutes les sollicitations extérieures
pour entendre enfin les besoins intérieurs.
Et c’est ce que j’offre désormais à celles et ceux que j’accompagne :
Un espace pour respirer, pour sentir, pour se retrouver.
Pas pour fuir le monde.
Mais pour y revenir autrement.
Plus vivant. Plus aligné. Plus libre.
Alors je vous le dis, avec douceur et conviction :
Se choisir, ce n’est pas égoïste.
C’est vital.
Parce que c’est là, en vous, que tout commence.
À vos côtés pour votre équilibre en vous choisissant pour de bon.
Anthony Soulard.
Reconnecteur à soi - à votre CEVE
Corps ~ Émotions ~ Vibrations ~ Énergie
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